Le rachat, inattendu et spectaculaire, de Bucherer par Rolex a peut-être éclipsé le lancement cet été de la collection de haute joaillerie la plus ambitieuse jamais créée par le groupe. Le positionnement de cette collection – composée de huit pièces maîtresses dont le prix s’étend de 80 000 à 1 million d’euros – constitue une orientation stratégique significative pour le célèbre distributeur horloger. « Bucherer n’est pas qu’un distributeur horloger », rectifie la maison. « Notre expertise s’exprime aussi dans la joaillerie depuis toujours. »
La renommée de l’enseigne fondée en 1888 à Lucerne par Carl-Friedrich Bucherer (cette première boutique proposait effectivement dès l’origine des montres et des bijoux) s’appuie en effet sur l’excellence d’une offre réunissant les manufactures horlogères les plus prestigieuses, et au premier plan duquel figure depuis presque 100 ans le géant Rolex.
Elle s’articule également sur ses deux marques en nom propre : l’une dédiée aux montres – siglées Carl F. Bucherer – qui a véritablement décollé à partir de 2010, l’autre aux bijoux. Cette griffe à part entière, baptisée Bucherer Fine Jewellery, fonde son identité sur un artisanat de précision et une capacité à prodiguer des gemmes de haute qualité, serties sur des bijoux précieux « qui ne sont pas de simples accessoires attrayants ».
« Élévation de marque »
L’objectif du groupe, concernant cette production joaillière « in house » repose visiblement sur « l’élévation de marque » qui est décidément devenue le graal de tous les CEO de l’industrie du luxe. Cette élévation concerne, il faut le rappeler, à la fois les joailliers d’origine mais aussi les maisons de mode qui misent sur ce territoire presque vierge depuis une dizaine d’années.
On comprend pourquoi. Alors que le marché de l’horlogerie est depuis longtemps intégralement absorbé par les marques, celui de la joaillerie s’apparente à un eldorado où seulement 20 % de la production est signée. « L’objectif est de développer et de renforcer notre expertise dans le domaine de la haute joaillerie grâce à toutes nos compétences concentrées au plus haut niveau », indique clairement Robert Ambord qui dirige Bucherer Fine Jewellery.
Une présentation à Paris, un salon à Zurich
À Paris, l’établissement inauguré en 2013 au 12, boulevard des Capucines à la place de Old England, a souvent été présenté par le groupe comme la plus grande boutique de montres et de bijoux au monde. 2 200 m2 sur trois niveaux. C’est ici, au premier étage, que nous ont été présentées les créations « Inner fire », imaginées par la créatrice britannique Hollie Bonneville Barden, qui avait auparavant exercé son talent chez De Beers Jewellers alors présidé par François Delage.
Des myriades de diamants figurent des jets de lumière : ils cisèlent les silhouettes fluides et organiques d’un assortiment complet et cohérent de bagues, de boucles d’oreilles, de bracelets et de colliers en or gris. Le savoir-faire joaillier se manifeste dans la finesse d’un sertissage original (baptisé « griffes d’aigle » par la maison) qui semble maintenir en lévitation des pierres de centre. Un florilège expert de tailles – poire, émeraude, brillant, baguette – compose un ensemble harmonieux, confortable et élégant.
« La demande pour les créations de joaillerie très précieuses est en plein essor partout dans le monde », confirme la maison qui précise : « Nous forgeons notre légitimité sur une parfaite connaissance de l’univers des marques de luxe, mais aussi sur une affinité de longue date avec notre clientèle qui est souvent constituée de couples. » Une affinité propice à la fidélité grâce à la qualité des conseils et des services proposés par le détaillant multimarque. Les boutiques s’apparentent à des lieux de vie et de culture où s’enchaînent régulièrement des expositions ou des présentations exclusives d’objets de luxe dans le cadre de partenariats noués avec de grandes maisons de vente aux enchères.
Pour confirmer la vigueur de ses ambitions, Bucherer a ouvert début septembre son premier salon dédié à la haute joaillerie à Zurich, au milieu de la Bahnhofstrasse. « Nous disposons à Zurich d’un lien local fort ainsi que d’une clientèle internationale d’exception », déclare Robert Ambord qui est convaincu de pouvoir susciter l’intérêt de ces deux groupes cibles.
Une première boutique entièrement consacrée aux joyaux avait auparavant été inaugurée l’année dernière à Francfort-sur-le-Main. Si l’essai est concluant, le distributeur disposera alors d’une puissance de feu impressionnante avec ses 100 points de vente (dont 53 distribuent les garde-temps Rolex) idéalement situés.
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