Le tribunal de commerce de Cannes a condamné le Carlton et sa société de sécurité à payer 7,7M€ a l’assureur Lloyds, suite au casse du siècle commis dans l’hôtel le 28 juillet 2013, un vol de bijoux estimé à 103M€.
L’assureur Lloyds, qui a déjà dû rembourser à son client joailler Leviev la somme de 73M€ suite au casse du siècle commis au Carlton, réclamait 70M€ à la société hôtelière et à sa société de sécurité, chargées de veiller aux bijoux exposés le 28 juillet 2013. Des bijoux dont s’est emparé un braqueur (72 pièces) en seulement trois minutes, avant de prendre la fuite et n’être jamais interpellé.
Le tribunal de commerce de Cannes présidé par Nelly Martinez n’a que partiellement répondu aux intérêts de Lloyds, puisque dans son délibéré ce jeudi, dix ans après les faits, il condamne le Carlton et la société de sécurité BSL à payer chacun 7,7M€ à Lloyds, ainsi que chacun, 35.000 euros au titre de l’article 700 du code de procédure civile.
Malgré le fiasco sécuritaire unanimement constaté ce jour-là, on reste donc loin de la somme exigée par Lloyds, mais la condamnation du Carlton et de BSL fait néanmoins tâche…
Quant à l’organisateur de l’exposition extraordinary Diamonds, la Société Levant, elle a été déboutée de sa demande d’indemnisation ( son avocate réclamait 150 000 euros).
Le braqueur, lui, court toujours a priori, et sur le plan pénal, faute d’interpellation, le Parquet a requis l’ordonnance d’un non lieu.
Certes, la société de sécurité BSL est condamnée à payer 7,7M€ à l’assureur Lloyds ( sur les 70 Me réclamés par l’assureur du bijoutier), pour indemnisation des préjudices subies lors du « casse du siècle » commis au Carlton le 28 juillet 2013.
Mais pour l’avocat de la société BSL, ce jugement prononcé par le tribunal de commerce de Cannes est finalement un moindre mal: « j’ai un sentiment mitigé à la connaissance de ce délibéré, nous confie Me Yves Moraine. C’est bien sûr une déception sur le plan juridique, car j’estime que nos arguments auraient dû conduire au rejet total des prétentions de Lloyds. Mais sur l’appréciation du préjudice, nous avons été entendus. Et comme ma cliente est assurée à hauteur de 10M€, elle ne subit pas trop de dommages », conclue l’avocat marseillais.
Du côté du Carlton, également condamné à payer 7,5M€ à Lloyds, le cabinet parisien Bird&associates, représenté par Me Tiphaine Bouvard à la première audience, n’a pas souhaité réagir pour l’instant, « dans l’attente de connaître précisément les motivations du tribunal ».
Le casse du siècle
C’est une véritable guerre qui opposait les quatre parties que sont les assureurs, organisateurs, palace et société de sécurité au sujet de la somme à payer. En février dernier, devant le tribunal de commerce, les parties s’étaient accordées pour dire que finalement la sécurité mise en place n’était pas à la hauteur de l’événement.
Le 28 juillet 2013 vers 11 h 30, les bijoux sont sortis du coffre du Carlton et acheminés dans la salle réservée à l’exposition Extraordinary Diamonds du joaillier Leviev. Trois agents de sécurité sont présents dans la pièce.
– 11 h 31 : le braqueur fait irruption, casquette sur la tête et foulard sur le visage, vêtu d’un pantacourt et chaussé de baskets. Arme au poing, il met en joue les vigiles et les contraints à s’allonger au sol.
– 11 h 32 : Le malfaiteur s’empare d’un gros sac de sport contenant une partie des bijoux, puis des coffrets en contenant d’autres, avant de s’enfuir par la porte-fenêtre de la terrasse extérieure, qui ne fermait pas.
En moins de trois minutes, il a emporté 72 pièces de grande valeur. Malgré toutes les investigations menées par la PJ et la BRB (Brigade de Répression du Banditisme) de Nice, voire du FBI, l’auteur des faits n’a jamais été identifié et interpellé.
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