« Il y a les bijoutiers, qui travaillent le métal et les joailliers, qui travaillent les pierres. Nous, je dirais qu’on est orfèvres-bijoutiers-joailliers. » Patrick Goossens est fier de pouvoir lier ces trois qualificatifs. Il est le directeur de la maison Goossens, l’entreprise paternelle qu’il a reprise avec joie. Depuis qu’il est à sa tête, il se dédie entièrement au travail des belles choses. En plus de créer des bijoux en métaux nobles incrustés de pierres précieuses, il s’attèle aussi à la création d’objets de décoration en or. D’où le titre honorifique d’orfèvre. « L’orfèvrerie a toujours été consacrée à l’art de la table, alors qu’elle représente toutes sortes d’objets », argumente-t-il. Mais sa principale activité reste néanmoins la bijouterie-joaillerie, que son père a mis au goût du jour avec Coco Chanel. La styliste et lui ont inventé la notion de « bijou de mode« . « Avant la guerre, c’était uniquement une copie des vrais bijoux. Ensemble, ils en ont fait un accessoire à part entière« , explique-t-il. Fier de son héritage, Patrick Goossens met un point d’honneur à ce que la tradition de son métier ne se perde pas, tout en suivant l’air du temps. « C’est un devoir de transmettre, d’être le garant et de faire évoluer le savoir-faire. »

Garder les pieds sur terre et avancer

L’orfèvre-bijoutier-joaillier présente l’une des dernières pièces issues de son atelier : un jonc en or d’inspiration viking, un bracelet de guerrier martelé et orné de pierreries. La création est un mélange de tradition et de modernité, qui incarne à merveille le leit-motiv de Patrick Goossens : « On a le pied droit dans le passé, la tête dans le présent et le pied gauche dans le futur. »

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